Micheline Lemay

Avant
Après

Ville : Grand-Mère

Poids éliminé : 60 lbs

Maintien depuis : 2 février 2005

J'aimerais partager avec vous le cheminement qui m'a amené, en mars 2004, à m'asseoir à une réunion Minçavi. Les problèmes de poids sont monnaie courante dans ma famille, plusieurs de mes proches en sont affectés. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été une enfant dodue, mais pas nécessairement grosse. C'est au début de l'adolescence que cela s'est gâté. Le problème n'était pas la nourriture, mais la relation que j'entretenais avec elle.

Avec les problèmes de santé de ma mère et ses séjours fréquents à l'hôpital, j'ai trouvé dans la nourriture quelque chose de réconfortant et de sécurisant. Je calmais mes angoisses, mes chagrins, mes peurs et mes frustrations avec la nourriture. À son décès, pas besoin de vous dire que c'est devenu une problématique. De ronde, je suis devenue GROSSE. À 16 ans, je pesais 200 livres.

Comme bien des personnes qui ont un problème de poids, durant bien des années, je me suis cachée derrière un masque. Celui de la fille gentille, drôle, celle qui est toujours de bonne humeur, qui n'a pas de problèmes et qui est toujours là pour les autres. C'était tellement important que l'on m'aime.

Et que dire des conquêtes amoureuses… Bonne amie… oui, mais pour le reste je n'étais pas vraiment populaire. Je voyais venir à grands pas la fin de mon secondaire 5 et avec celui-ci le bal des finissants. Je savais très bien que personne ne voudrait m'accompagner et je désirais tellement y aller. Alors, aux grands maux les grands moyens! Premier régime… l'année du bal des finissants. Ah! J'ai réussi… j'ai maigri. J'étais vraiment coquette. J'ai confectionné ma robe pour le bal et j'y suis allée… accompagnée.

Bien qu'avec les années j'ai apprivoisé la perte d'un être cher, je continuais à me servir de la nourriture pour apaiser mes émotions. J'avais de la peine, je mangeais. J'étais heureuse, je mangeais. J'étais angoissée, je mangeais. Finalement, tout me faisait manger. J'ai rencontré l'homme qui m'accompagne encore aujourd'hui, à l'aube de mes 20 ans. Je me suis mariée, j'ai mis au monde deux garçons, j'ai effectué un retour aux études, mais l'énergie me manquant pour accomplir tout ce que je voulais, j'ai pris conscience que le titre de « Wonder Woman » n'était pas pour moi. Toutes ces périodes de stress, d'inquiétude et d'insécurité m'ont amenée à prendre du poids. On peut dire que mon homme en a connu des femmes différentes jusqu'à maintenant : petite, moyenne, grosse… À certains moments dynamique, active, énergique, et à d'autres moments, découragée, sans entrain et déprimée. J'ai évidemment, comme plusieurs d'entre vous, fait des régimes. Nommez-les, je les ai tous suivis : Weight Watchers, Maigrir ensemble, les protéines liquides, la diète de l'institut de cardiologie la vie en santé, le jeûne, Belle et mince, etc. J'ai aussi suivi le RÉGIME MINÇAVI… ben oui, pas assez fine pour comprendre la première fois. J'ai même obtenu le titre de membre à vie. Tous ces régimes ont fonctionné. Pour maigrir, oui j'ai maigri. Je suis incapable de vous dire le nombre de personnes que j'ai « perdues » à faire ces régimes, mais je peux vous dire une chose; j'ai perdu à maintes reprises l'estime que j'avais de moi.

Mais, il paraît qu'il n'y a pas de hasard dans la vie, et que rien n'arrive pour rien.

Je ne me suis pas censurée pour vous raconter le déclenchement de ma prise de conscience. J'ai simplement respecté mes croyances et mes convictions.

En mars 2004, je suis allée en vacances à Cuba. J'y ai fait la connaissance de deux êtres extraordinaires, soit des personnes faisant partie des mouvements AA et GA (alcooliques anonymes et gamblers anonymes). Je vous dis que la vie se charge de mettre sur notre route les bonnes personnes au bon moment. Ce sont des personnes très spéciales. Elles me racontent que pour elles, AUJOURD'HUI a tout son sens et de lâcher prise fait partie de leur quotidien. Elles font ce qui leur est possible et laissent le soin à une puissance supérieure de faire le reste. La spiritualité est très importante pour elles.

Première prise de conscience : Vivre le moment présent, un jour à la fois. Je conserve maintenant cette pensée et elle m'accompagne au quotidien. Hier n'existe plus, demain ne viendra peut-être jamais. Il n'y a que le miracle du moment présent. Savourez-le, c'est un cadeau.

Deuxième prise de conscience : Ce n'est pas toujours pensé et réfléchi, les raisons qui nous mènent à perdre du poids. Dans mon cas, c'est un événement malheureux qui m'y a amené.

Durant ce même voyage, j'y ai presque laissé ma vie dans ce bel océan. J'ai failli me noyer. En une fraction de seconde, j'ai réalisé à quel point la vie ne tenait qu'à un fil. Incapable d'obtenir de l'aide à cause du bruit des vagues, bien que je n'y croyais plus depuis bien des années, c'est à Dieu que j'ai demandé de l'aide. Je vous épargne les détails, bref je m'en suis sortie. Mais je me suis dit que s'il avait bien voulu me laisser la vie, je ne pouvais plus continuer à me détruire. De plus, s'il pouvait aider des gens à cesser de boire, il pourrait peut-être m'aider si je lui faisais un peu confiance. Ces deux personnes ont entre-ouvert la porte à une prise de conscience qui a changé ma vie. Il était temps que je m'occupe de moi, car personne ne l'aurait fait à ma place. Je suis revenue de voyage le samedi et le mercredi suivant, j'étais inscrite à Minçavi.

C'est ici, avec Minçavi, que s'est amorcé mon grand virage. J'ai graduellement changé mes habitudes et mon alimentation. J'ai honoré, une journée à la fois, jour après jour, l'engagement que j'avais pris avec moi : celui de prendre soin de moi-même. Je n'ai jamais douté de ma réussite parce que je faisais confiance à la vie, et j'en suis très fière. Je vous mentirais si je vous disais que je n'ai pas eu de moments creux. Mais pour moi aussi, AUJOURD'HUI a pris tout son sens. Si hier avait été une mauvaise journée, je me le pardonnais et aujourd'hui, je repartais en neuf.

C'est un changement physique et mental qui s'opère tout au long de notre métamorphose. Dans mon grand ménage, j'ai appris à m'aimer, à me faire confiance, à apprivoiser mes peurs, à dire non sans me culpabiliser et à croire en mes possibilités.

Je veux lever mon chapeau à ma conférencière, Guylaine Lampron, qui a fait un excellent travail. Elle a été pour moi, durant tout ce temps, une source de motivation et une personne-ressource. Mais avant tout, c'est à MOI que je dois ma réussite. Grâce à MOI, au temps que je me suis donné, à ma volonté, à ma persévérance et à mes efforts, j'ai atteint mon poids santé le 2 février 2005, avec une perte de poids de 60 livres. Maintenant, Minçavi est un mode de vie qui me convient. Je devrais dire qui nous convient, car dans cette belle aventure, j'y ai amené ma petite famille; j'ai toujours eu leur soutien. Je tends toujours vers une meilleure santé et une meilleure qualité de vie, et Minçavi m'aide. Aujourd'hui, j'aime l'image que je vois dans le miroir et j'ai appris à accepter les compliments. Aujourd'hui, je suis capable de dire que la vie est bonne pour moi et je bénis chaque jour pour que cela continue.

Aujourd'hui, j'ai compris que la personne la plus importante pour moi, c'est MOI.

Micheline Lemay




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